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Naja siamensis

L'ELEVAGE DU NAJA SIAMENSIS

 

Le cobra cracheur indonésien nous vient comme son nom l'indique d'Indonésie, sa taille adulte est comprise entre 1m20 et 1m40, rarement plus grand.

Je tiens à préciser que maintenant le nom latin est devenu Naja siamensis mais je persiste à continuer de l'appeller Naja naja siamensis. Et oui je suis de l'ancienne génération Sourire

De couleur brun gris parsemés sur le dos de taches blanchâtre, les écailles ventrales sont blanches. Sur la face dorsale au niveau du cou, on peut apercevoir un dessin ressemblant à une paire de lunette tout comme le Naja naja, mais ce dessin peut être difforme. Il est bien souvent confondu avec le Naja sputatrix pourtant bien différent.

Je maintiens un couple adulte dans un terrarium de 160x50x50 cm. Le sol est composé de journaux  sur lequel est disposé un peu partout des rondins de bois coupés en tranches, une grosse souche d'arbre ainsi qu'une cachette (ancienne caisse à vin en bois avec ouverture sur le dessus) car ces cobras affectionnent plus particulièrement de se sentir en sécurité. Son terra peut-être semi aride ou semi humide. Comme cette espèce apprécie l'eau, j'ai opté pour le second style de terra.  Pour se faire, deux pulvérisations d'eau tempérée sont effectuées quotidiennement. Un récipient d'eau est laissé en permanence et est changé tous les jours. Il aime également grimper sur la racine et si on l'installe dans un terrarium plus haut, il n'hésitera pas à se montrer un excellent grimpeur.

Son comportement est calme mais il n'hésite tout de même pas à faire face à son agresseur tout en déployant son large capuchon. Oui ce cobra est un cracheur bien qu'il ne crache que très rarement, il faudra donc se prémunir de lunette de protection lorsque l'on voudra le manipuler.

En captivité, sa nourriture est composée de souris adultes, jeunes rats ainsi que d'œufs de poules anglaise, et oui il en consomme un à deux par semaine. Attention, ce cobra plus que les autres de ma collection est très porté sur l'ophiophagie, donc il faut toujours bien le nourrir pour ne pas provoquer un accident. Le plus simple serait de séparer les individus mais se n'est pas toujours évident lorsque l'on manque de place (rire).

Mon couple est maintenu à des températures journalières comprises entre 25°  et 28°c, ramenées la nuit de 20°à 24°c.

Entre novembre et décembre, je fais une petite hibernation et là, la température du terrarium varie de 20° à 22°c de jour  et de 18° à 20°c la nuit. Il n'y a plus de pulvérisations  ni de récipient d'eau. Le bac est également plongé dans l'obscurité, pour ce faire, j'installe un rideau sur les vitres faciales. Une fois le mois de janvier arrivé, la tenture est retirée et je remets l'éclairage quelques jours plus tard,  le terrarium lui, est à nouveau chauffé progressivement. De deux pulvérisations journalières, je passerais à quatre, ceci afin de stimuler la période de reproduction. A ce moment, les accouplements pourront commencer.

Aux alentours du mois de mai, une boîte avec une ouverture laissant entrer le serpent est disposée dans le terrarium, à l'intérieur de celle-ci je mets sur une épaisseur de trois à quatre centimètres de la vermiculite légèrement humide, la femelle pourra y pondre une vingtaine d'œufs qui deux mois suivant écloront. Les jeunes ressemblant aux adultes mesurent plus où moins 25 cm. Ils seront installés individuellement dans de petits terrariums et une fois la première mue effectuée, ils seront nourris de souriceaux qu'ils prendront au départ vivant sans difficulté. Puis je passerais à des proies  mortes. Depuis que je reproduis cette espèce, je n'ai jamais dû gaver les bébés siamensis. La croissance sera rapide.

La venimosité : Son venin est principalement neurotoxique et hémotoxique. Lors d'une morsure, on constate : nausées, vomissements, une rougeur locale suivie de cloques ainsi qu' une nécrose pouvant s'installer, transpiration à profusion, palpitation cardiaque,  hypotention artérielle, raideur dans les muscles, paralysie de la langue et des lèvres, salivation intense pouvant amener à un étouffement, problème d'élocution et de respiration,  somnolence, comas, collapsus suivi d'un arrêt cardiaque. Une assistance respiratoire est souvent utilisée.

Si le cobra projette son venin au niveau des yeux du soigneur, la cornée peut être atteinte, il (suffit) de rincer ceux-ci abondamment sous l'eau courante. Un robinet d'eau tempérée fera très bien l'affaire et par après il faudra se rendre chez un ophtalmologue le plus rapidement possible.

 

Flandroit Patrik