Atheris squamigera squamigera
L’ELEVAGE DE L’ATHERIS SQUAMIGERA SQUAMIGERA
La vipère verte des feuillages vient d’Afrique centrale, on la trouve tout le long de l’équateur. Sa taille varie de 45 à 70 centimètres pour les plus grandes espèces, mais elle ne dépasse guère 60 centimètres, les mâles étant nettement plus petits que les femelles.
Sa coloration est très variée, en effet on trouve des spécimens vert, vert bleuté, gris bleuté, gris foncé voir noir, jaune, orange, orange à rouge brique, orange parsemé d’écailles gris bleuté, ces couleurs peuvent également se retrouver mélangées. Les écailles du corps sont fortement carénées.
Je possède un couple de couleur gris bleuté, il est installé dans un terrarium en verre de 50x50x60 cm (longueur x largeur x hauteur), les parois latérales ainsi que le fond sont recouverts de bouchons de chêne liège brun foncé, branches et plantes artificielles terminent la décoration, le sol est constitué de tourbe blonde sur une épaisseur de quatre centimètres, un récipient d’eau est laissé sur le sol en permanence et je fais une pulvérisation d’eau tempérée à 25°c une fois par jour. Le taux d’hygrométrie varie de 70 à 80% suivant le moment ou je pulvérise ou non. Malgré que cette espèce soit arboricole, je n’ai pas surchargé en plantes ni en branches pour que mes animaux soient toujours bien visibles, uniquement pour une question de sécurité.
La température de jour est de 27°c ramenée la nuit à 20° voir 22°c. Personnellement, je ne pratique pas d’hibernation, juste avant la période des accouplements (février-mars), je multiplie les pulvérisations par deux.
La nourriture est constituée de souris adultes à raison d’une proie par semaine.
Le comportement de cette vipère est relativement calme, se n’est absolument pas un serpent agressif, toutefois, au crépuscule ou le soir venu, son activité commence et là, son caractère change, au moindre mouvement devant son terrarium, elle peut se mettre en position de « S » et se lancer dans les vitres. Lorsque l’on veut la sortir de son bac, elle doit être manipulée avec précaution à l’aide d’un crochet de manutention, là, si l’on n’est pas habitué, la galère peut commencer, en effet, si l’on tarde en la laissant trop longtemps sur ce crochet, elle n’hésitera pas à remonter celui-ci, mettant vos doigts en fâcheuse position, le plus simple sera d’avoir sous la main un second crochet afin de parer à cette situation. Même si le serpent parait placide, il ne faut JAMAIS entrer les mains nues dans le terrarium car sa détente est rapide et précise.
Je n’ai jamais réussis à être présent lors d’un accouplement et c’est bien dommage. La vipère verte des feuillages est ovovivipare et les jeunes naissent entre août et septembre, ils sont au nombre de 5 à 8. Une fois la première mue effectuée, ils sont séparés individuellement dans de petits Tupperwares équipés d’une petite branche ainsi qu’une plante en plastique, le sol quant à lui est recouvert de sopalin (essuie-tout). Un pot d’eau est installé en permanence et je pratique une petite pulvérisation d’eau en fin de journée. En règle générale, la prise de nourriture des jeunes ne pose pas de soucis particuliers, ils acceptent facilement des souriceaux d’un jour décongelés et présentés au bout d’une pince, il suffit pour les plus récalcitrants de les énerver avec la proie, il peut arriver que l’on doive les énerver durant quelques minutes avant qu’ils décident enfin de tenir fermement la proie dans leurs mâchoires, il faut parfois être patient. Ceux qui refusent de manger seuls seront gavés avec des souriceaux d’un jour.
La venimosité : Son venin est cytotoxique et hémotoxique et lors d’une morsure, on constate : nausées, vomissements, diarrhées, douleur conséquente à l’endroit de la morsure, œdème local voir même extensif (si la morsure c’est faite au niveau des doigts, l’œdème pourra s’étendre jusque l’épaule), hémorragie locale, thrombopénie, aspect de fatigue et de somnolence, phlyctènes et nécrose locale mais assez importante.
Voir les photos section « Venin ».
Flandroit Patrik